mercredi 15 février 2012

La justice n’existe pas ...


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Lorsqu’on rentre dans des études de droit, il est tout à fait possible d’imaginer que le domaine juridique est droit (c’est le cas de le dire), juste, exigent. Exigent oui il l’est, juste nettement moins. 
Arrivée au stade de la 4e année (Master 1), j’ai ingurgité un bon nombre de principes, pour la plupart assortis d’exceptions. 
Souvent, en entrant de ce genre d’études, il est rare de savoir avec précision le domaine dans lequel on souhaiterait travailler. On a souvent à l’esprit les domaines tels que le droit pénal, les administrations alors que le droit est bien plus développé que ça. Moi-même au cours de mon cursus, j’ai virevolté plus d’une fois quant à l’orientation que je voudrais donner à ma vie. Aujourd’hui, j’ai mon domaine de prédilection (que je n’ai pas suivi) et un métier en tête (Amen).
Le milieu judiciaire est très sélectif. Dès le début, j’ai du soumettre un dossier scolaire correct pour espérer accéder aux portes du DUT. En licence, rebelote, rares sont ceux qui peuvent directement reprendre le chemin de la faculté en intégrant la troisième année de licence. Puis vient le choix des masters, une nouvelle faculté et surtout une sélection d’enfer pour les master 2.
Faire un master d’élite, user les étudiants par un rythme infernal, certains sont même pistonnés. Alors qu’on nous rabâche dans les journaux, à la télévision que la justice est nécessaire, qu’elle se doit d’être juste, que nous juristes nous devons être justes envers les autres dans les lois que nous appliquons. Un rêve ! Faire du droit au fond, ce n’est pas être juste et rendre service, c’est parfois le cas, mais c’est surtout apprendre à manipuler les règles pour trouver l’infime faille qui ferait tomber l’argument avancé. Est-ce ça être juste ?

Et au sein même des résultats, des sélections des étudiants, alors même qu’on nous « dicte » un comportement exemplaire à avoir vis-à-vis de nous et des autres, savoir se comporter avec humilité pour ne porter préjudicie à quiconque, il y a encore et toujours des injustices. Des oraux non équitables, des discriminations possibles, absence de trace écrite en cas de contestation, des étudiants privilégiés, d’autres lésés pour aucune raison objective. Justice dites-vous … Même dans notre domaine, mon domaine, elle n’existe pas. 

A quoi bon se démener pour pas grand-chose, pour elle qui n’est finalement pas grand-chose, pas totalement là. Est-ce un objectif de vie que de devenir « juste » à la manière du juriste et finalement se moquer de l’opinion publique ? Les juges pensent-ils finalement uniquement à l’intérêt de la partie lésée ? 

Justice est principe, inégalité l’exception mais comme souvent, l’exception déroge à la règle…

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